Les Cérémonies du Souvenir 2020
11 Novembre 2020.
Le 7 novembre 1918, le caporal Pierre Sellier du 171e régiment d’infanterie française a vingt-six ans. Il est désigné pour sonner le « Cessez-le-feu » entre Rethondes et le PC de son unité cantonné dans une région proche de la frontière franco/ belge, la Capelle. A 20h30, il monte dans le train occupé par la délégation allemande ayant négo-cié l’armistice. Pierre va jouer, entre-autre, cette sonnerie en différent point du trajet sur une distance d’une cen-taine de kilomètres. Mais à 00h00 les combats reprendront jusqu’au 11 novembre à 11h00. Ce jour-là, lui et bien d’autres clairons sonneront le « Cessez-le-feu » définitif. Voilà l’origine de cette cérémonie annuelle. Aujourd’hui, le 11 novembre est non seulement un hommage aux combattants des deux guerres mondiales, mais c’est également une célébration incluant d’autres conflits et missions de maintien de la paix où les soldats canadiens, femmes et hommes, de tous grades ont servi. Tel que l’Afghanistan, les Balkans, le Cambodge, Chypre, le Congo, la Corée, l’Erythrée, l’Ethiopie, le Golfe, Haïti, l’Irak.
Ce n’est pas le covid 19 qui va arrêter une délégation de quelques Légionnaires, civils et Vétérans, de se retrouver selon les restrictions en vigueur, les 5, 7, 8 et 15 novembre 2020 devant les cénotaphes de quatre villes allant de Bécancour à Louiseville en passant par Nicolet et Trois-Rivières. Ce n’est peut-être pas ceux de 1914/ 1918, il y a longtemps qu’ils sont partis dans un autre monde. Ni ceux de 1939/ 1945, ils sont de moins en moins nombreux et la situation actuelle ne permettait pas au seul ancien combattant de cette guerre appartenant à la 35 d’être présent, mais les plus jeunes générations. Une cérémonie, c’est aussi la musique, les discours et la présence de personnali-tés. A Bécancour et Nicolet, monsieur le député fédéral Louis Plamandon a pris la parole, le maire, monsieur Jean Guy Dubois aussi. Madame la présidente d’honneur du coquelicot, madame Paule Vermot-Desroches et le prési-dent de la Légion royale canadienne filiale 35, monsieur Stéphane Vincent ont également dit quelques mots en souvenir de nos anciens. N’oublions pas non plus la présence de Monsieur Maurice Richard, président-directeur général de la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour et le petit fils du maire, Samuel Sarantino. Le lendemain, la mairesse de Nicolet, madame Geneviève Dubois, assistait à la commémoration, en compagnie de madame Miron-Morin, la maman du capitaine Miron-Morin, mort récemment, en mission OTAN, dans un accident d’hélicoptère au large de la Grèce. Elle arborait sur sa veste la Croix du Souvenir*. Tout comme la veille à Bécan-cour, le moment de souvenir, c’est terminé par un dépôt de couronnes par les personnalités présentes. J’épinglerai le moment d’émotion au moment où Stéphane Vincent a remis à madame Miron-Morin le médaillon de la Légion. -Stéphane Vincent : Ce médaillon est remis, à la discrétion du président de la filiale, pour souligner le travail d'un ''ami de la Légion'' qui a contribué de façon significative au devoir de mémoire et à faire connaitre la Légion. Dans le cas de Mme Miron, c'est en souvenir de son fils disparu.
En ce qui concerne Trois-Rivières, le rendez-vous était donné au pied du monument aux Braves trônant fièrement sur la place Pierre Boucher depuis 1921. Là, le nombre de Vétérans était plus important, en effet, en plus des quelques Légionnaires de la filiale 35, d’autres de la 204 du Cap-de-la-Madeleine étaient également présents. Mais aussi des Vétérans UN/NATO, le Commandant Clouâtre, le SMR Plourde du 12e RBC, le Commandant en second Bourassa et le Capitaine d'armes Levasseur du NCSM Radisson. Sans oublier, madame Louise Charbonneau, dé-puté bloquiste de la circonscription et monsieur Lamarche, maire de la Ville. Une fois tout le monde en place et les discours d’usage prononcés, le Padré Nicolas Rivard du 12e RBC a fait une allocution très prenante avant le dépôt de couronne clôturant cette troisième cérémonie Et Louiseville ? Me direz-vous. Eh bien, c’est à l’agenda pour le dimanche 15 novembre prochain, mais toujours en comité restreint ! Pour terminer, n’oublions pas les Vétérans, prenons soin d’eux, ils sont la mémoire de notre histoire. Eric de Wallens©
*La Croix du Souvenir (Croix d’argent), initialement approuvée par le Canada en 1919, est décernée comme souvenir de la perte personnelle des mères et des veuves des soldats et marins canadiens morts au champ d'honneur pour leur pays. Les récipiendaires, bien qu’ils ne soient pas des vétérans, ont le droit de porter la Croix en tout temps. Chaque Croix est gravée du nom, du grade et du numéro de service de leur enfant ou conjoint. Les membres des Forces armées canadiennes peuvent nommer jusqu’à trois récipiendaires de la Croix du Souvenir. (lalegion.ca)
Reportage photo : André Aubert. Source : lenouvelliste.ca/ lepoint.fr/ Wikipédia/ lalégion.ca
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