Légion filiale 35
À chacun son coquelicot...

(Sur la photo de gauche à droite: Simone, Paule et Juliette. - Photo: André Aubert)
11 novembre, Jour du Souvenir,
À chacun son coquelicot
Dans ma maison, c’est le visage de mes grands-parents que j’y vois.
Papi Raymond Vermot-Desroches et Mamie Cécile Treille. Lui parti au front pour défendre sa France, elle restée dans sa ville de Dijon assiégée par les Allemands. À donner naissance à son premier enfant dans une cave froide et humide, parce que l’ennemi ne lui permettait pas d’accéder à l’hôpital, pendant que son amour attendait patiemment dans les tranchées de pouvoir avancer quelques mètres de plus.
À chacun son coquelicot. À ceux qui ont vu la Corée, la Bosnie, ou plus récemment l’Afghanistan, dont plusieurs de mes amis qui, heureusement, sont tous revenus sains et saufs.
À Paul-Émile Beaumier qui est encore avec nous pour en parler. À Maxime Miron-Morin, qu’on garde à jamais dans nos coeurs et nos souvenirs.
À chacun son coquelicot, pour saluer aussi le courage, la résilience et le sacrifice de ceux qui restent derrière. Les conjointes, les conjoints, les enfants, les parents et les amis qui gardent le fort. Ceux pour qui le quotidien doit continuer, avec toujours en tête de rester fort pour celui ou celle qui est parti(e), qui se bat pour son pays et pour cette liberté chèrement gagnée au fil de l’histoire. Comme ma Cécile, qui a si bien gardé le fort à l’automne 1944, dans une France où tout était à reconstruire, mais où le soleil se pointait à l’horizon, annonçant des jours meilleurs qui n’ont pas tardé à venir.
À chacun son coquelicot, pour ne jamais oublier
Paule Vermot-Desroches
Présidente d'honneur
Campagne du coquelicot 2020